Les relations entre la Suisse et Bruxelles sont régies par plus de 100 traités bilatéraux. Les dirigeants de l’UE avaient espéré simplifier cela tout en intégrant davantage la Suisse dans leur sphère économique.
Cependant, la Suisse a maintenant abandonné les négociations avec Ignazio Cassis, le ministre des Affaires étrangères du pays, affirmant que ses conditions n’étaient «pas remplies».
Il y avait une colère particulière en Suisse face aux demandes de l’UE en faveur de la libre circulation des non-salariés.
Cela leur donnerait un accès complet au système suisse de sécurité sociale.
David Bannerman, un ancien député européen conservateur, a accusé Bruxelles de chercher à intimider les Suisses sur Twitter.
Il a commenté: «Si nous pensons que l’UE traite le Royaume-Uni de manière agressive et injuste, c’est ce qu’elle fait à la Suisse. Même modèle d’intimidation.
«Pas étonnant que les 7 années de négociations entre la Suisse et l’UE aient abouti à un échec.»
M. Bannerman a partagé un article du professeur suisse Carl Baudenbacher, ancien président du tribunal de l’Association européenne de libre-échange (AELE), accusant Bruxelles de chercher à intégrer la Suisse dans l’UE.
Les membres de l’AELE, dont la Suisse, participent au marché unique européen et acceptent la libre circulation.
«Bien entendu, l’intention derrière ce plan était de définir un« point de non-retour »vers l’adhésion à l’UE.»
À la suite de la décision de la Suisse, ses relations avec le bloc seront rétrogradées au statut de «pays tiers», ce qui entraînera une bureaucratie commerciale accrue.
Les entreprises suisses de technologie médicale, qui représentent 3% de son PIB, ne pourront plus exporter en franchise de droits vers l’UE.
La Commission européenne a commenté: «Nous regrettons cette décision, compte tenu des progrès réalisés ces dernières années.»
Ignazio Cassis, le ministre suisse des Affaires étrangères, a admis que les deux parties étaient incapables de parvenir à un accord sur l’immigration.
Il a déclaré: «Pour nous, les citoyens de l’UE qui se déplacent ici doivent disposer de fonds suffisants.
«L’UE voit les choses différemment, avec la directive sur les citoyens de l’Union, elle va plus loin que la libre circulation des travailleurs.»
La Suisse a organisé l’année dernière un référendum national sur les projets du Parti nationaliste du peuple suisse.
Ceux-ci auraient donné aux ressortissants suisses un accès préférentiel aux emplois et aux avantages sociaux par rapport aux citoyens de l’UE.
Il a été battu par 61,7% des voix, le gouvernement suisse faisant valoir que cela nuirait aux liens avec Bruxelles.