La facture exceptionnelle laissera toujours au Royaume-Uni un énorme 26,6 milliards de livres sterling à payer en vertu de l’accord de retrait, selon la Commission. Le calcul de Bruxelles pour le paiement de cette année est supérieur de près de 3 milliards de livres sterling à celui prévu par l’Office for Budget Responsibility.
Cela gonflera les coffres du bloc à un moment où le Royaume-Uni et d’autres États européens luttent contre une inflation croissante et une crise du coût de la vie.
On s’attendait à ce que le coût augmente en raison de l’affaiblissement de la livre par rapport à l’euro, dans lequel le règlement est payé.
Le Trésor évalue le décompte final de la facture du divorce entre 35 et 39 milliards de livres sterling, tandis que la Commission l’a fixé à un prix légèrement supérieur à 41 milliards de livres sterling.
Il a été convenu en 2019 et couvre l’argent que le Royaume-Uni avait déjà promis aux régimes de l’UE en tant que membre, ainsi que les pensions des fonctionnaires britanniques.
Mais les ministres ont confirmé que l’argent n’est pas réservé et va dans le budget général du bloc, ce qui signifie que les eurocrates peuvent l’utiliser comme ils le souhaitent.
Cela survient au milieu d’une dispute en cours au sein du Cabinet qui pourrait faire dérailler les efforts visant à se débarrasser des lois de l’UE au cours de la prochaine décennie.
Jacob Rees-Mogg, le ministre des opportunités du Brexit, a fait pression pour que la bureaucratie de Bruxelles soit supprimée d’ici le 23 juin 2026, qui serait le 10e anniversaire du référendum.
Des discussions sont en cours sur l’insertion de « clauses de temporisation » dans le projet de loi – selon lesquelles un délai serait fixé pour l’expiration des lois de l’UE – avec différentes dates à l’étude.
« BEIS et Defra disent que nous ne pouvons pas temporiser la législation secondaire. Il est possible que Jacob gagne encore mais il y a une opposition du Cabinet, il perd la bataille ».
Le projet de loi sur les opportunités du Brexit, visant à faciliter la suppression des lois de l’UE du recueil des lois, sera publié plus tard cette année.
Il existe environ 20 000 textes législatifs de ce type, selon les estimations de la bibliothèque de la Chambre des communes.
Plus tôt ce mois-ci, George Eustice, le secrétaire à l’Environnement, a écrit à M. Rees-Mogg pour dire que « déconner » avec certaines règles signifierait un coût supplémentaire pour les entreprises et serait une perte de temps pour les fonctionnaires.
Une décision est attendue sous peu, une source de Whitehall insistant sur le fait que le Premier ministre est « très favorable » à la fixation d’une date limite dès que possible.
La source a ajouté: « Certains départements sont plus obstructifs que d’autres. »