La France et la Grande-Bretagne sont en désaccord depuis des mois sur le nombre de licences que les pêcheurs français devraient obtenir dans le cadre d’un accord post-Brexit, la France accusant la Grande-Bretagne de ne pas avoir délivré suffisamment de permis et la Grande-Bretagne affirmant qu’elle respecte l’accord. Mais alors que les discussions traînent en longueur, les pêcheurs ont décidé de prendre les choses en main selon Olivier Lepretre, président de l’association professionnelle qui représente les intérêts des pêcheurs du nord de la France.
M. Lepretre a déclaré: « L’action est imminente. » Sans entrer dans les détails de la forme que prendra l’action, il a précisé qu’elle affecterait le commerce, déclarant : « La Grande-Bretagne veut avoir accès au marché européen ? Ils devraient nous donner les licences. Sinon, nous leur couperons l’accès. . »
S’exprimant hier, le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a laissé entendre que la patience était à bout de souffle.
Il a déclaré: « Nous avons encore toutes les options sur la table, y compris ces mesures, nous préférerons l’avoir au niveau de l’UE mais si rien ne se passe au niveau de l’UE, nous prendrons des mesures françaises. Mais je ne veux pas entrer dans cette.
« Si nous voulons travailler ensemble sur la défense, la sécurité et la politique étrangère, et des crises comme celle que nous voyons en Biélorussie, ou peut-être en Ukraine, dans les Balkans, qui est également une grande préoccupation pour le Royaume-Uni, vous avez besoin de confiance et d’être fidèle à vos propos.
« Si nous avons des doutes, ça ne marchera jamais. Je répète donc au Royaume-Uni qu’il est dans votre intérêt de régler cela. »
Reportage supplémentaire de Luke Hawker et Ciaran McGrath.