Après que le président français a été snobé de l’alliance trilatérale, M. Morrison a admis qu’il ne parlerait pas à son homologue malgré la demande de Joe Biden d’un appel conjoint. Bien que les responsables français soient furieux d’avoir perdu un contrat de sous-marin de 90 milliards de dollars (47 milliards de livres sterling), M. Morrison organisera plutôt un dîner avec Boris Johnson à l’ambassade d’Australie. S’exprimant alors qu’il arrivait à New York pour commencer l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Morrison a insisté sur le fait que les sous-marins offerts par la France ne pouvaient plus répondre aux besoins stratégiques de l’Australie.
Il a également admis qu’il serait naïf de ne pas penser que les responsables français seraient en colère contre la résiliation de l’accord.
M. Morrison a déclaré: « Il ne nous était pas possible de discuter de questions aussi sûres par rapport à nos relations avec d’autres pays à ce moment-là.
« Nous avions dit très clairement, j’avais dit très clairement, qu’un sous-marin conventionnel ne répondrait plus à nos intérêts stratégiques et à ce que nous avions besoin de ces bateaux pour faire.
« Cela avait été communiqué très clairement il y a plusieurs mois, nous travaillions sur ces problèmes, donc suggérer d’une manière ou d’une autre que cette décision aurait pu être prise sans causer cette déception, je pense, serait très naïf.
« Je ne peux que citer vraiment le chef des Affaires étrangères de la Commission européenne, qui dit qu’on ne mélange pas les pommes et les poires.
« Je pense que c’est un assez bon résumé de la situation. »
M. Morrison passera 24 heures à New York et s’entretiendra en tête-à-tête avec le président américain.
Le Premier ministre australien participera également à la rencontre des nations Quad : Australie, États-Unis, Japon et Inde.
Le gouvernement français a retiré des ambassadeurs des États-Unis et de l’Australie en raison de la nouvelle alliance.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a également qualifié cette décision de « coup de poignard dans le dos ».
Il a ajouté: « Nous avons créé une relation de confiance avec l’Australie et cette confiance a été rompue. »
L’UE a également soutenu la France dans ce différend.
Certains responsables affirment maintenant qu’un accord commercial avec l’Australie est désormais menacé.
Le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, a déclaré : « Avec la nouvelle administration de Joe Biden, l’Amérique est de retour.