Le président Macron est resté en colère après l’accord qui verra la construction de sous-marins nucléaires en Australie.
Les Français, qui avaient mis en place leur propre accord franco-australien, perdraient désormais un contrat d’une valeur de plus de 50 milliards de dollars, laissant les Français bouillonner.
Macron n’a pas tardé à condamner l’accord en rappelant à Paris ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie, une décision qui a une signification diplomatique importante.
Par ailleurs, le président français a ordonné l’annulation d’un gala commémorant le 240e anniversaire de la bataille des Caps, signe une fois de plus des liens amers entre Paris et Washington.
M. Beaune, secrétaire d’État français aux Affaires européennes, a été qualifié de « chiot d’attaque » de Macron par le Brexit Facts4EU.org.
Il a confié à France 24 : « Nos amis britanniques nous ont expliqué qu’ils quittaient l’UE pour créer Global Britain. On voit bien qu’il s’agit d’un retour dans le giron américain et d’une forme de vassalisation acceptée [sic]…. Le Royaume-Uni essaie clairement de trouver ses marques, peut-être y a-t-il eu un manque de réflexion sur l’avenir stratégique. Aujourd’hui, ils se cachent dans le giron américain. »
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Eves Le Drian aurait qualifié l’accord de « coup de poignard dans le dos », comparant les mesures prises par les États-Unis à celles de l’administration précédente.
« Cette décision brutale, unilatérale et imprévisible me rappelle beaucoup ce que faisait M. Trump » a lancé un M. Le Drian en colère et furieux.
Le ministre a poursuivi en affirmant : « L’annulation du programme de sous-marins de classe Attack liant l’Australie et la France depuis 2016, et l’annonce d’un nouveau partenariat avec les États-Unis… constituent des comportements inacceptables entre alliés et partenaires, dont les conséquences affectent directement la vision que nous avons. ont de nos alliances, de nos partenariats et de l’importance de l’Indo-Pacifique pour l’Europe ».
La France n’a pas trop impliqué la Grande-Bretagne dans la querelle diplomatique, l’ambassadeur de France à Londres étant toujours en fonction et n’ayant pas encore été rappelé pour des consultations.
De nombreux responsables en France qualifient les Britanniques de « partenaire junior » dans l’accord, spéculant sur le fait que la technologie et le financement du projet proviendront de Washington et non de Londres.
L’attaque verbale contre la Grande-Bretagne est devenue plus officielle à la suite d’une déclaration faite par un jeune ministre du gouvernement Macron.
La rhétorique prononcée par les Français est perçue comme un autre coup contre le Brexit-Grande-Bretagne, qui, en s’alignant sur les États-Unis et l’Australie dans l’accord, a montré son potentiel en tant que marque mondiale.
Cependant, ce n’est pas seulement en Europe que l’accord est perçu comme une menace.
La Chine a également réagi avec une forte opposition.
Le ministère chinois des Affaires étrangères s’est également prononcé sur l’accord.
Le porte-parole Hua Chunying a déclaré : « La coopération sous-marine nucléaire entre les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie a gravement compromis la paix et la stabilité régionales, intensifié la course aux armements et sapé les efforts internationaux de non-prolifération.
« L’exportation de technologies de sous-marins nucléaires hautement sensibles vers l’Australie par les États-Unis et le Royaume-Uni prouve une fois de plus qu’ils utilisent les exportations nucléaires comme un outil de jeu géopolitique et adoptent des doubles standards. C’est extrêmement irresponsable.
« Les pays concernés devraient abandonner la mentalité obsolète de la guerre froide à somme nulle et la perception géopolitique étroite, respecter la volonté des peuples des pays de la région et faire davantage pour contribuer à la paix, à la stabilité et au développement régionaux. Sinon, ils finiront seulement par se tirer une balle dans le pied.
Pour la France et la famille européenne au sens large, la frustration et la réalité du bloc commencent à frapper plus fort que jamais.
Malgré les efforts de Bruxelles, menés par les intérêts français, pour construire une armée européenne, avec le contrôle total des opérations de défense, le fait que la Grande-Bretagne se soit retirée suggère une alternative plus solide.