Il y a trois ans, Stevie Nicks, l’ex de Lindsey, a lancé un ultimatum à ses camarades de groupe : « Soit il y va, soit je le fais ». Ou, comme aurait pu le dire Peggy Mitchell, « Get aht of my band ! »
Le résultat était Mac-xit. Lindsey – qui a écrit Tusk, Big Love et Go Your Own Way – a été limogée.
Ça s’est empiré. Le guitariste/chanteur a subi une grave crise cardiaque, a perdu sa voix et sa femme Kristen a demandé le divorce.
Buckingham dit que ce nouvel album solo, son premier depuis 10 ans, a surtout été écrit avant tout ça, ce qui doit le mettre sur un pied d’égalité avec Mystic Meg. C’est prophétique ! On The Wrong Side est un power-pop ensoleillé et radiophonique de la côte ouest qui cherche à s’éloigner du cirque Fleetwood Mac.
Le conducteur Swan Song canalise ses frustrations face à l’aversion du groupe pour l’enregistrement, en demandant : « Est-ce que la reine [Stevie?] perdu la vue ? »
I Don’t Mind, rêveur mais provocant, aborde les hauts et les bas de l’amour, tandis que le morceau d’ouverture contagieux Scream est une célébration honnête de l’amour conjugal, où la joie et la douleur doivent coexister, dit-il.
Enregistrés dans le home studio de Lindsey, ces 10 titres montrent qu’il n’a rien perdu de son talent d’auteur. La mélancolie Santa Rosa, inspirée par Kristen essayant de déplacer la famille dans un ranch de chevaux rural, est accompagnée d’un immense refrain, tout comme l’addictif Power Down qui tape sur les orteils.
Blind Love est inspiré des années 60 avec une touche des Beach Boys et il reprend le classique folklorique plaintif et obsédant des années 60, Time. Ah le temps, où va-t-il ?
Lindsey Buckingham a presque 72 ans, un âge où la plupart des rockeurs se contentent de produire leurs plus grands succès. Mais cela, et son album de 2017 avec Christine McVie, montrent qu’il a atteint un nouveau sommet créatif.