La France de M. Macron reste divisée sur un certain nombre de questions alors qu’il se prépare à affronter la candidate d’extrême droite Marine Le Pen lors des élections françaises de l’année prochaine. La pandémie a été l’un de ces points de contestation, puisque 120.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France, selon les chiffres officiels, pour protester contre les laissez-passer de santé coronavirus qui discriminent les non vaccinés. Trois policiers ont été légèrement blessés lors de la manifestation, selon le ministère de l’Intérieur à Paris. Il s’agissait du neuvième week-end consécutif de manifestations, bien que selon le décompte officiel, les chiffres étaient en baisse par rapport aux marches précédentes.
Le président français a cherché à remédier au niveau élevé de scepticisme vis-à-vis des vaccins de son pays, mais reste sous surveillance après avoir prévu de mettre en œuvre un nouveau projet de loi de sécurité strict.
Les musulmans de France ont également condamné le président pour ses propos sur l’islam ces derniers mois.
Il semble cependant que les malheurs de M. Macron aient commencé il y a longtemps, alors qu’un expert a averti que « l’arrogance » du président français lui coûtait des voix en 2018.
Bernard Sananes, responsable des sondages Elabe, avait déclaré à l’époque : « Il polarise de plus en plus.
« Le sentiment d’arrogance, l’impression d’autosatisfaction frappe une petite partie de son propre électorat. »
Les espoirs de M. Macron pour l’élection de 2022 ont été ébranlés lors des élections régionales de juin.
Le président et son gouvernement n’ont pas réussi à mobiliser des partisans, avec environ 68 pour cent des électeurs évitant les bureaux de vote – un taux d’abstention sans précédent.
Le président et sa rivale de 2022, Mme Le Pen, n’ont pas réussi à impressionner.
Interrogée sur le résultat du parti de M. Macron, Aurore Bergé, députée et collègue du président, a déclaré qu’il s’agissait d’une « gifle démocratique pour nous tous » en raison du faible taux de participation, mais a admis que son parti avait passé une mauvaise nuit.
Elle a ajouté: « Je ne vais pas venir ici et me réjouir de notre score. »
Les élections françaises de l’année prochaine incluront également l’ancien négociateur du Brexit pour l’UE, Michel Barnier.
Il a annoncé cette décision le mois dernier en déclarant: « En ces temps graves, j’ai pris la décision et j’ai la détermination de me lever et d’être le président d’une France réconciliée, de respecter les Français et de faire respecter la France. »
S’exprimant lors d’un événement organisé par son parti Les Républicains à Nîmes, M. Barnier a également plaidé pour une plus grande puissance française en Europe, déclarant : « Nous devons reconstruire l’influence française. Il faut rééquilibrer face à l’influence allemande qui domine. «
Son porte-parole a déclaré à POLITICO que les remarques de M. Barnier « ne concernaient que le sujet de l’immigration » et qu’un tweet contenant des remarques sur la souveraineté juridique, que M. Barnier avait précédemment retweeté, « avait été tronqué ».
M. Barnier n’a « pas changé d’avis sur le sujet » de la souveraineté, a ajouté le porte-parole.