Heureusement, Greenfield – dont le clavecin a façonné leur tube le plus mémorable Golden Brown – a réussi à enregistrer ses parties sur huit de ces 11 morceaux avant que nous ne le perdions.
Vous entendez son éclat sur la chanson d’ouverture Water, qui commence de manière trompeuse avec des synthés atmosphériques, presque dignes d’une église, avant de jaillir dans un flux constant.
La musique de mauvaise humeur, rock progressif avec du muscle, correspond au thème – l’avenir de l’horreur de science-fiction d’un monde sans H2O.
Et si vous devriez voir Dave est l’hommage magnifiquement envoûtant du bassiste JJ Burnel à son vieil ami. Sa voix n’a jamais été aussi sincère.
Le sentiment de perte continue sur If Something’s Going To Kill Me (It Might As Well Be Love) avec Baz Warne chantant « L’innocence a quitté cette maison pour errer parmi les étoiles ».
La plupart des chansons sont sombrement mélancoliques, le son d’un groupe qui a mûri musicalement sans perdre son essence courageuse.
La guitare blues du chanteur Warne convient parfaitement à l’ambiance et le batteur Jim Macaulay est un bon remplaçant pour Jet Black, qui a pris sa retraite en 2018 à 79 ans, et est tout aussi capable de gérer des signatures rythmiques peu orthodoxes.
La basse de Burnel est la force motrice du groupe depuis 1974 et s’impose sur des morceaux plus durs comme le galop White Stallion.
Les chansons vont des touchants The Lines en passant par le troublant No Man’s Land à l’entrainant This Song – un favori live.
En somme, c’est un témoignage impressionnant d’un combo qui a toujours creusé son propre sillon.
RIP Dave Greenfield.