Les tensions sont montées en flèche à la suite d’un différend sur les objectifs en matière de changement climatique, après que l’envoyé spécial du président américain pour le climat, John Kerry, a appelé la Chine à redoubler d’efforts pour lutter contre les émissions. Cela intervient après que M. Kerry a eu deux jours de discussions avec les dirigeants chinois dans la ville de Tianjin. S’adressant aux journalistes jeudi, M. Kerry a déclaré avoir déclaré aux Chinois que « le climat n’est pas idéologique, ni partisan, ni une arme géostratégique ».
Il a ajouté : « Il est essentiel (…) quelles que soient nos différences, que nous devions faire face à la crise climatique.
« Nous avons constamment dit à la Chine et aux autres pays (…) de faire de leur mieux dans la limite de leurs capacités.
« Nous pensons que la Chine peut faire plus. »
Mais le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a riposté, déclarant que les États-Unis devraient « cesser de considérer la Chine comme une menace » et a accusé Washington d’une « erreur de calcul stratégique majeure envers la Chine ».
Il a ajouté : « Il est impossible que la coopération climatique sino-américaine soit élevée au-dessus de l’environnement global des relations sino-américaines.
Cet avertissement signifie que leur relation délicate menace de devenir un obstacle à une future coopération pour lutter contre le changement climatique entre les deux pays.
Cela n’est pas aidé par le fait que les relations étaient déjà envenimées par des problèmes liés au bilan national des droits de l’homme en Chine, en particulier les « camps correctionnels » musulmans ouïghours dans la province du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, où la Chine a été accusée d’avoir commis un génocide.
Mais Pékin a affirmé que ces camps où sont détenus les esclaves musulmans n’existent pas, malgré les preuves.
Il y a aussi des tensions militaires en mer de Chine méridionale, et des tensions autour de la question des origines du COVID-19.
Ces négations climatiques se produisent toutes à l’approche du sommet sur le climat COP26, qui doit se tenir à Glasgow, et les dirigeants mondiaux se réuniront pour discuter des objectifs en matière de changement climatique.
M. Kerry espère y rencontrer à nouveau les dirigeants chinois et faire pression pour de meilleurs objectifs climatiques.
Cette nouvelle intervient également après qu’une étude a montré que 23 des mégalopoles chinoises figuraient sur une liste des 25 principales mégalopoles responsables de 52% de toutes les émissions urbaines mondiales de gaz à effet de serre.
La Chine est devenue le plus grand émetteur mondial de dioxyde de carbone en 2006 et est désormais responsable de plus d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le président Xi Jinping a déclaré qu’il visait à ce que les émissions de la Chine atteignent leur plus haut niveau avant 2030.
M. Jinping a affirmé qu’il visait à ce que la Chine devienne neutre en carbone d’ici 2060.
Mais on ne sait pas encore comment il compte y parvenir car la Chine continue d’émettre plus de gaz à effet de serre que tout autre pays.
Cela est également intervenu après le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat sur le changement climatique qui a publié un « code rouge pour l’humanité » et a exhorté à une action immédiate pour lutter contre la crise climatique.