L’ancien négociateur en chef de l’UE pour le Brexit et membre du Parti républicain a confirmé jeudi sa décision de se présenter. Et il n’a pas tardé à attaquer l’actuel occupant de l’Elysée, l’accusant de nombreux « ratés » depuis son élection en 2017.
S’adressant à Europe 1, l’homme de 70 ans a affirmé que la pandémie de COVID-19, qui comprenait un système de vaccinations obligatoires pour certains travailleurs clés, a indiqué que le gouvernement de M. Macron « ne faisait pas confiance aux collectivités locales, aux régions, aux départements et aux communes, qui ont néanmoins fait preuve d’agilité, d’efficacité et de flexibilité »
En matière de politique étrangère, M. Barnier, visage familier de la télévision britannique en raison de son rôle prépondérant dans les négociations du Brexit, a regretté ce qu’il a qualifié de « gestion parfois trop solitaire, qui manque d’humilité ».
Il a expliqué : « En Europe, il ne faut pas être dictatorial, il ne faut pas donner d’instructions, il faut respecter les autres.
« La France ne doit pas être arrogante, elle doit être professionnelle, déterminée, créative. »
Dans un coup apparent contre l’approche de M. Macron en matière de leadership, M. Barnier a ajouté : « Rien n’oblige le président à agir seul, à parler seul.
« De Gaulle, qui était exceptionnel, a géré ce pays de manière moins solitaire.
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Dévoilant sa candidature la semaine dernière, M. Barnier a déclaré à TF1 : « En ces temps sombres, j’ai pris la décision de me présenter à la présidence française, d’être président d’une France réconciliée. »
Cependant, un sondage Ipsos de 2 000 personnes publié hier suggère qu’il doit faire face à une lutte acharnée pour se qualifier pour le deuxième tour.
L’enquête place M. Macron à 24,5%, Marine Le Pen du Rassemblement national d’extrême droite à 22,5% – et M. Macron à 11%, au même niveau que le candidat des Verts Yannick Jadot.
Les problèmes de M. Barnier sont encore compliqués par le fait que Xavier Betrand, le président de centre-droit de la région des Hautes-de-France, est largement considéré comme le challenger le plus probable de M. Macron et de Mme Len Pen.
À moins d’un an du premier tour de l’élection présidentielle du 10 avril, aucun des anciens partis dominants de centre-gauche et de centre-droit, exclus par la victoire de M. Macron en 2017, n’a choisi de candidat.
M. Barnier a occupé plusieurs postes ministériels français, notamment celui de secrétaire d’État aux Affaires européennes et de ministre des Affaires étrangères.
Avant son rôle dans le Brexit, il a été commissaire européen au marché intérieur et aux services.
S’exprimant en janvier, le Dr Joseph Downing, boursier de la LSE en nationalisme à l’Institut européen de la LSE, a présenté une évaluation brutale des références de M. Barnier, le décrivant comme n’ayant « aucun charisme ».
M. Barnier n’était pas un homme politique mais plutôt un fonctionnaire en coulisses, a souligné M. Downing.
Il a ajouté : « Il fait passer Macron pour une rock star en termes de charisme. »
(Rapport supplémentaire de Maria Ortega)