Malgré son départ du bloc en décembre 2020, un nouveau rapport de l’Autorité bancaire européenne (ABE) a révélé que le Royaume-Uni conserve la majorité des banquiers les mieux payés dans l’UE. Il a révélé que 71% des 4 963 banquiers dans la catégorie des meilleurs salaires à travers le bloc étaient au Royaume-Uni en 2019.
Ceci malgré l’enquête annuelle des banquiers révélant que 95 banquiers gagnant plus d’un million d’euros (850 000 £) ont quitté la Grande-Bretagne avant son départ de l’Union européenne.
La Grande-Bretagne a complètement quitté l’orbite de l’UE pour la réglementation financière en décembre 2020 et à ce moment-là, de nombreuses banques et autres sociétés financières avaient transféré plus de 7 000 employés de Londres vers des hubs nouveaux ou élargis du bloc pour garantir aux clients un accès complet au marché financier de l’UE.
Ces mesures ont porté le nombre des personnes les mieux rémunérées à 492 contre 450 en Allemagne, à 270 contre 234 en France et à 241 contre 206 en Italie, a indiqué l’EBA.
Il a ajouté dans le rapport: « L’augmentation des hauts revenus résulte principalement de l’impact de la relocalisation du personnel du Royaume-Uni vers l’UE27 dans le cadre des préparatifs du Brexit. »
Pendant ce temps, un rapport du groupe de réflexion New Financial a admis que le Royaume-Uni était « de loin le plus grand » centre financier d’Europe, mais a averti que ses rivaux en Asie « rattrapaient rapidement leur retard ».
Le rapport ajoute : « Il est trop tôt pour saisir l’impact du Brexit sur l’activité financière internationale, mais l’avance du Royaume-Uni dans des secteurs clés tels que le négoce d’actions étrangères et les actifs bancaires étrangers aura déjà été entamée. »
Ailleurs, TheCityUK, qui fait pression au nom des entreprises géantes de la ville, a publié des chiffres montrant que 380 000 personnes étaient employées dans le secteur bancaire britannique malgré le Brexit.
Les chefs du groupe de pression prépareraient également une nouvelle stratégie de la ville de Londres pour les ministres du Trésor et du gouvernement.
Cela survient alors que le Royaume-Uni espérait conclure un accord sur le rôle du secteur financier britannique en Europe, qui permettrait une reconnaissance mutuelle des règles des services financiers entre Londres et Bruxelles.
Mais malgré un « protocole d’accord » provisoirement conclu en mars de cette année permettant un engagement sur les questions du secteur financier, aucun accord « d’équivalence » pour le secteur n’a été signé.