Rory Stewart a déclaré que les Afghans se sentent trahis par la décision du gouvernement britannique de suivre les États-Unis dans le retrait de leurs troupes de la lutte contre les insurgés talibans. Kandahar, la deuxième plus grande ville du pays, est devenue la dernière d’une série de villes à tomber aux mains des militants talibans ces derniers jours. M. Steward a parlé avec passion dans une interview à la BBC Radio alors qu’il se moquait de la décision du président Biden de retirer les forces américaines sans « plan de transition. »
On a demandé à M. Steward dans l’émission Today de la BBC Radio 4 ce que les habitants de Kaboul pensaient du retrait des forces occidentales du combat.
Il a dit: « Eh bien, ils se sentent totalement trahis
« Ce serait comme si vous aviez invité quelqu’un d’un milieu très fragile dans votre maison, promis que vous alliez changer de vie, et que soudainement, sans préavis, vous avez claqué la porte au nez et les a jetés dehors sans plan de transition.
« Je veux dire que l’horreur de la chose est qu’il n’y a rien en place pour les gens.
« Les gens placent leurs espoirs sur nous, des relations profondes et respectueuses ont été construites grâce au travail d’associations caritatives britanniques, américaines, européennes, de nombreuses personnes travaillant ensemble depuis 20 ans pour essayer de faire de la santé, de l’éducation, des infrastructures.
« L’Afghanistan est un endroit bien meilleur que ce que je connaissais il y a 20 ans.
« Il y a 20 ans, quand je suis arrivé à la fin des talibans, Kaboul était une ville fantôme, c’est maintenant une ville de quatre millions d’habitants, des gens essayant de vivre décemment… connectés au monde extérieur.
« Nous les avons complètement trahis sans aucune raison. »
Cela survient alors que Ben Wallace a refusé d’exclure le retour de l’armée britannique en Afghanistan au milieu de l’avancée rapide des combattants talibans à travers le pays.
M. Wallace a déclaré au Today Programme : « Si vous voulez éliminer la menace à court terme à l’échelle mondiale, partout où la Grande-Bretagne a une menace pour ses intérêts et son peuple, nous avons une capacité mondiale de lutte contre le terrorisme.
« Ce n’est évidemment pas aussi parfait que d’être basé dans un pays comme nous l’avons été en Afghanistan, mais nous conservons la capacité militaire de faire face à une menace là où nous y sommes confrontés ou nous devons y faire face en vertu du droit international. S’il y a une menace imminente émanant n’importe où dans le monde. La Grande-Bretagne, les États-Unis, la France et d’autres pays ont la capacité de faire face à cela.
Il a ajouté : « Je déploierai toujours soit la force, soit des capacités perturbatrices aux côtés d’autres parties de l’État britannique – ou même d’une coalition – pour protéger notre sécurité nationale et nos intérêts. Nous le ferons toujours, nous nous réserverons le droit de le faire, et c’est une capacité mondiale. »