Il y a cinq ans, la fille de Bill, Allison (Abigail Breslin) a été reconnue coupable du meurtre de sa petite amie alors qu’elle étudiait à Marseille.
En prison, Allison apprend qu’un jeune homme a avoué le meurtre lors de la fête.
Lors d’une visite, elle demande à Bill de remettre une lettre à son avocat pour lui demander de l’aide.
Mais elle fait attention à ne pas impliquer directement son père. « Je ne peux pas lui faire confiance, il n’en est pas capable », écrit-elle. Lorsque l’avocat refuse d’agir sur de vagues rumeurs, Bill entreprend de prouver que sa fille a tort.
Mais peut-être que Bill a vu trop de films de Liam Neeson.
Lorsqu’il se retrouve dans le quartier le plus sommaire de Marseille pour poser des questions dangereuses, il attend des habitants qu’ils obéissent.
Il faut une raclée brutale pour que Bill se rende enfin compte qu’il n’a pas « l’ensemble particulier de compétences » requis pour cette mission de sauvetage de fille.
Le réalisateur Tom McCarthy fait monter la tension alors que l’Américain maladroit essaie de résoudre l’affaire par lui-même, piétinant les sensibilités locales et prenant des décisions stupides.
Mais Damon rend Bill sympathique, surtout lors d’un détour par le drame domestique alors qu’il noue une amitié touchante avec la mère célibataire Virginie (Camille Cottin) et sa fille de neuf ans Maya (Lilou Siauvaud).
Une tournure absurde renvoie le film sur le territoire de Liam Neeson. Mais alors que l’intrigue ne tient pas beaucoup, le drame humain est convaincant. Violent mais attentionné, Bill est un type très différent de héros entièrement américain.