Un portrait d’Emmanuel Macron brisé par des manifestants à Poitiers
Le leader de centre-droit a été critiqué pour avoir déployé de nouvelles mesures strictes, notamment la vaccination obligatoire pour les agents de santé et les soignants et une exigence de certificat de santé pour les rassemblements sociaux. A partir du 9 août, tout le monde en France devra présenter un justificatif de vaccination, un test négatif récent ou une preuve d’immunité pour entrer dans un café ou voyager en avion ou en train interurbain.
Demain marquera le troisième samedi consécutif pour les manifestants en colère à organiser des manifestations de masse contre les restrictions.
Alors que les citoyens français approchent de la date d’entrée en vigueur des nouvelles règles, la frustration semble croître de façon exponentielle.
S’adressant anonymement à LCI News, un policier français a admis : « La colère monte de plus en plus à mesure que la date d’entrée en vigueur de la loi sur le pass sanitaire approche et il est certain que nous verrons beaucoup de monde ce samedi. »
Le principal militant du Frexit et chef des Patriotes, Florian Philippot, a exhorté les opposants au plan à faire entendre leur voix.
Macron se prépare à d’autres manifestations demain
Des milliers de personnes ont protesté contre le pass sanitaire le week-end dernier
Il a tweeté : « La manifestation de ce samedi sera phénoménale !
« Ce sera notre 37e semaine, nous sommes ouverts à tous !
« L’annonce par Blanquer d’un apartheid scolaire en ‘expulsant’ les enfants non vaccinés a suscité la colère et accru la mobilisation ! »
Il faisait référence à l’annonce faite hier par le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, selon laquelle les élèves non vaccinés seront renvoyés de l’école pendant les épidémies.
Des manifestants ont été visés par des gaz lacrymogènes près de l’Arc de Triomphe
Dans une interview à la radio, il a déclaré : « Seuls les élèves non vaccinés seront exclus et devront suivre un enseignement à distance. Nous sommes dans une logique très rationnelle.
« Mon objectif est de garder les écoles ouvertes et de faire en sorte que les enfants et adolescents de France aillent à l’école autant que possible.
Marine Le Pen, la cheffe du Rassemblement national d’extrême droite qui défiera le président Macron pour son poste aux élections de l’année prochaine, a qualifié l’annonce de « juste révoltante ».
Elle a demandé: « Comment quelqu’un pourrait-il même penser à cela? »
Des manifestants brandissent des drapeaux français
La police a utilisé des canons à eau pour repousser les manifestants
Et les autres militants du Frexit de M. Philippot, désireux de voir la France rompre ses liens avec l’UE, ont qualifié le laissez-passer sanitaire de M. Macron de « discriminatoire ».
Génération Frexit a tweeté : « L’unité contre la citoyenneté à 2 vitesses ! Contre cette tyrannie qui va « évincer » les adultes et même les enfants aussi !
« Nous appelons à manifester partout en France ce samedi contre le #passe-santé liberticide et discriminatoire. »
Plus de 140 000 manifestants sont attendus dans les rues de Paris et plus de 100 événements ont déjà été évoqués sur les réseaux sociaux.
Les rassemblements organisés pour les villes du sud devraient également attirer des foules énormes, avec 6 000 pressentis à Montpellier et Toulon.
Cas de Covid dans le monde
Des milliers d’autres sont sur la bonne voie pour assister à des marches à Bordeaux, Marseille, Nice, Metz, Strasbourg, Nantes et Pau.
Une source a déclaré au média que des personnes issues d’un large éventail de groupes sociaux sont attendues, notamment des militants anti-vaccination et des partisans du mouvement des Gilets jaunes qui a vu le jour fin 2018.
La source précise : « Les villes de Montpellier, Marseille et Nantes où l’ultra-gauche est présente sont surveillées de près. »
Des policiers supplémentaires seront déployés dans les villes où des marches sont prévues.
La France s’impose comme l’un des pays les plus stricts d’Europe
La colère couve en France depuis des semaines maintenant que le président Macron resserre son emprise sur les libertés publiques.
La semaine dernière, près de 160 000 personnes ont défilé contre la dernière série de mesures de M. Macron, certaines portant des pancartes indiquant « Macron, nous ne voulons pas de votre laissez-passer » et « La liberté ne peut pas être injectée.
Certains parents ont vanté des pancartes barbouillées des mots « Ne touchez pas à nos soignants ni à nos enfants » et « Non à la vaccination obligatoire ».
Reportage supplémentaire de Maria Ortega.