Le président français a déclaré que son pays avait une dette envers les Polynésiens après des décennies de fureur et d’accusations de dissimulation de l’impact de l’exposition aux radiations. Il y a eu des taux élevés de cancer chez les personnes vivant dans les îles du Pacifique à la suite du programme nucléaire français de 30 ans. M. Macron a fait l’aveu lors d’un voyage dans la région, mettant fin à sa visite de trois jours dans la capitale Papeete sur l’île de Tahiti.
Il a dit: « La nation a une dette envers la Polynésie française.
« Cette dette est d’avoir accueilli ces tests, notamment ceux entre 1966 et 1974, dont on ne peut pas dire qu’ils étaient propres. »
Le président français a ajouté : « Je pense qu’il est vrai que nous n’aurions pas fait ces mêmes tests dans la Creuse ou en Bretagne.
« On l’a fait ici en Polynésie parce que c’était loin, perdu au milieu du Pacifique.
Il s’est engagé à assurer « la vérité et la transparence » après avoir entendu des demandes pour que les victimes du cancer soient mieux indemnisées.
Jusqu’à présent, seules 63 personnes ont été indemnisées pour l’explosion aux radiations causée par les tests.
Mais une enquête du site français Disclose estime que jusqu’à 110 000 personnes ont été touchées.
Les politiciens indépendantistes n’ont pas été impressionnés par les propos antipathiques de M. Macron.
Les militants et les groupes de victimes ont également exprimé leur fureur face au manque d’excuses.
Auguste Uebe-Carlson, un prêtre qui dirige l’Association 193 – du nom du nombre de tests effectués – a déclaré : « Il n’y a aucun progrès dans ce discours, juste de la démagogie.
« Les mensonges de l’État continuent.
Lors de l’élaboration de son programme d’armement nucléaire, la France a effectué ses 17 premiers essais dans le désert du Sahara en Algérie.
M. Macron a déclaré que cette décision était « importante, visionnaire, courageuse » et a déclaré que son arsenal nucléaire est plus important que jamais « face aux nations dangereuses ».
Il a promis aujourd’hui de prendre le relais du nettoyage des zones contaminées, d’ouvrir les archives gouvernementales et de créer un médiateur permanent entre la France et les communautés concernées par les tests.
Dix ans après l’achèvement des premières demandes d’indemnisation, les autorités locales indiquent que seulement 186 cas ont été réglés sur 416.