Le parti centriste de M. Macron a retiré son soutien à Sara Zemmahi, une ingénieure qualité, après avoir été photographiée sur une affiche avec la tête couverte. En France, le foulard musulman est interdit dans les salles de classe mais n’est pas interdit dans les espaces publics ou les affiches de campagne.
Mme Zemmahi a été montrée dans une affiche de campagne portant un foulard blanc avant les élections de juin.
Mahfoud Benali, le candidat principal sur la liste pour le quartier de la ville sud de Montpellier, a critiqué la décision de M. Macron.
M. Benali a déclaré: « Je suis franchement peiné par la décision. »
Il a ajouté que Mme Zemmahi était en voyage de travail et n’était pas disponible pour faire un commentaire.
Alors que la décision a été accueillie avec colère, Stanislas Guerini, chef du parti LREM de M. Macron, a défendu cette décision.
Il a dit: « Nous considérons que les signes religieux ostentatoires n’ont pas leur place sur les affiches, quelle que soit la religion. »
M. Guerini a confirmé que le parti ne soutiendrait plus Mme Zemmahi, qui était l’une des quatre personnes représentées sur l’affiche de la campagne.
Même le parti d’extrême droite de Marine Le Pen a soutenu la décision de M. Macron – bien qu’il soit rival avant les élections présidentielles de 2022.
Le parti de M. Macron a voté à une écrasante majorité en faveur du projet de loi en février avant qu’il ne soit transmis au Sénat dirigé par les conservateurs.
Le mois dernier, M. Macron a promis sur Twitter que «dans notre lutte contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons jamais.
« La nation est aux côtés de sa famille, de ses collègues et des forces de sécurité », a-t-il ajouté.
La législation est intervenue après que la France a été frappée par trois attaques meurtrières à la fin de l’année dernière.
Ces attaques comprenaient la décapitation d’un enseignant qui avait montré les caricatures de ses élèves sur le prophète Mahomet lors d’une leçon sur la liberté d’expression.
M. Macron a déclaré que la France ne « se rendrait » pas à la suite d’une attaque au couteau mortelle à Nice qui a fait trois morts.
Il a déclaré: «Si nous sommes à nouveau attaqués, c’est pour les valeurs qui sont les nôtres: la liberté, pour la possibilité sur notre sol de croire librement et de ne céder à aucun esprit de terreur.
« Je le répète aujourd’hui avec une grande clarté: nous n’abandonnerons rien. »
La France a été le premier pays à interdire le niqab dans les espaces publics en 2011.
Les villes françaises ont depuis interdit le burkini, déclenchant une conversation nationale autour du nationalisme, de l’identité et du féminisme.