Le président français europhile fait face à une lutte acharnée contre la leader d’extrême droite du Rassemblement national Marine Le Pen pour conserver le pouvoir de la république. Et ses précédentes tentatives pour s’attaquer au système de retraite notoirement bureaucratique du pays – qui a des configurations distinctes pour 42 professions différentes – se sont soldées par un échec spectaculaire.
Les manifestants des Gilets jaunes se sont révoltés sans interruption pendant des mois alors que M. Macron tentait en vain de mettre en œuvre les réformes qu’il s’était engagé à faire adopter lors de sa campagne électorale de 2017.
Ils ne se sont jamais matérialisés et ont été mis en attente lorsque la pandémie de Covid a éclaté en mars dernier.
Maintenant que la France et le reste du monde sortent lentement de l’ombre du virus, ses réformes malheureuses sont de retour à l’ordre du jour.
Mais après avoir été malmené lors des élections régionales du mois dernier, de nombreuses personnalités avertissent le président de 43 ans d’éviter de plonger la tête la première dans un combat qu’il pourrait ne pas gagner.
Il a déclaré lors d’une conférence cette semaine : « Une réforme des retraites est nécessaire en France.
« Cela dit, le président a lui-même dit que ce qui est en jeu pour nous, c’est de soutenir la reprise économique et de créer le maximum d’emplois, il va donc falloir évaluer le bon timing. »
Malgré ces avertissements sévères, le gouvernement de M. Macron a jusqu’à présent refusé d’exclure d’essayer de faire adopter des réformes avant les élections de l’année prochaine.
Lundi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a déclaré à la radio France Inter : « Une chose que nous excluons, c’est de mettre la France en attente pendant 10 mois.
D’autres affirment qu’avec le système actuel qui coûte aux contribuables français 8,5 milliards de livres sterling par an, M. Macron n’a d’autre choix que d’agir.
La ministre du Travail Elisabeth Borne a déclaré lors de la même conférence : « Tout est sur la table. Nous devons voir comment nous ferions cela. »
Le mois dernier, M. Macron a admis que les premières réformes proposées avant Covid ne se concrétiseraient pas maintenant.
Mais de façon révélatrice, il a refusé d’exclure la poursuite des tentatives de rationalisation des services publics encombrants de la France.
Il a déclaré: « Je ne pense pas que la réforme telle qu’elle était initialement envisagée puisse aller de l’avant en tant que telle.
« C’était très ambitieux et extrêmement complexe et c’est pourquoi cela a généré de l’anxiété, il faut bien l’admettre.
« Le faire maintenant reviendrait à ignorer qu’il y a déjà beaucoup de soucis. »