L’ancien négociateur de l’UE lors des pourparlers sur le Brexit, Michel Barnier, a de nouveau pataugé dans la ligne du Brexit alors qu’il s’en prenait aux représentants britanniques aujourd’hui. Le Français vient de publier son journal écrit au cours de l’épuisante bataille diplomatique de 1600 jours entre le Bloc et le Royaume-Uni, et donne son point de vue sur la façon dont les pourparlers se sont déroulés. Il a dit qu’il aimait travailler avec l’équipe de l’ancienne Première ministre Theresa May plutôt qu’avec les gens de Boris Johnson, et a ajouté qu’il préférait ne pas commenter les dirigeants britanniques actuels.
M. Barnier a déclaré : « Je préfère dire que j’ai encore beaucoup de respect pour Olly Robbins qui était le conseiller européen de Mme May. J’ai beaucoup d’estime pour Theresa May qui a été courageuse, tenace. Je préfère m’arrêter là concernant les portraits que je dessine. »
Le coup voilé a peut-être été utilisé pour éviter d’augmenter les tensions, mais M. Barnier a déjà été très critique à l’égard du gouvernement britannique et même du système britannique.
Bien que M. Barnier ait exprimé son respect pour certains, il n’est certainement pas un fan de Dominic Raab.
Dans son livre « The Grand Illusion: A Secret Diary of Brexit », l’ancien homme de l’UE s’est moqué de l’aveu de M. Raab qu’il était surpris de découvrir que le Royaume-Uni était « particulièrement dépendant de la traversée Douvres-Calais ».
Il a ajouté: « Je ne veux même pas sourire mais il y a définitivement quelque chose qui est dérangé dans le système britannique. »
Dans le livre, M. Barnier explique également son affection pour l’Irlande.
Il a ajouté : « Je me suis promis dans cette négociation de ne jamais me livrer à des arguments et attaques venant des tabloïds britanniques, de faire attention aux mots que j’utilise, de m’en tenir aux faits, aux chiffres, à la base légale.
« Mais ici en Irlande… il est difficile de ne pas être touché par la sensibilité et l’émotion de ceux qui s’expriment. »
En février, M. Barnier a lancé un groupe appelé Patriot and European pour rassembler des législateurs partageant les mêmes idées, ajoutant: « J’ai un certain nombre d’idées et de propositions à faire, sur toutes les questions. »
Dans son livre, M. Barnier a admis avoir voté pour le président Macron aux élections de 2017.
Il a déclaré : « Même s’il n’appartient pas au parti gaulliste, pour lequel je me suis engagé à l’âge de 14 ans, j’ai voté, dans ce second tour de la présidentielle, à Emmanuel Macron.
M. Barnier a laissé entendre qu’il préférait la « vision positive et pro-européenne » de M. Macron au « discours populiste » de sa rivale Marine Le Pen.