La proposition de « ne pas exclure à l’avance les amendements au traité de l’UE », a été adoptée mercredi par une majorité de députés néerlandais. Annonçant la victoire parlementaire, le député Sjoerd Wiemer Sjoerdsma, qui a proposé la motion, a tweeté : « Proposition acceptée !
« Les Pays-Bas ne feront plus obstacle aux réformes fondamentales en Europe.
« Qu’il s’agisse du climat, des migrations, de la sécurité ou des droits de l’homme : c’est nécessaire.
« Cette attitude ouverte et réaliste convient aux Pays-Bas. »
Mais la nouvelle a déclenché la réaction indignée des militants de Nexit Denktank qui ont souligné la confusion de M. Sjoerdsma entre l’Europe et l’UE.
Ils ont écrit : « Quelqu’un peut-il d’abord expliquer à ces personnes la différence entre l’UE et l’Europe ?
« Seulement 40 % du continent européen se trouve dans l’UE et les quatre plus grandes villes d’Europe ne sont PAS dans l’UE.
« Ils parlent comme s’ils représentaient tout le continent européen. »
Réagissant à la législation, certains citoyens néerlandais s’en sont également pris à M. Sjoerdsma.
Une personne a dit : « Triste.
« Nous remettons nos propres pouvoirs de décision à un groupe désorganisé de prêteurs sur gage et nous n’aurons bientôt plus rien à dire dans notre propre pays. »
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Mais les militants de Nexit ont riposté : « Cet argument est depuis longtemps devenu obsolète.
« Il s’avère que le Royaume-Uni peut très bien s’en passer.
« Ce dont les Pays-Bas ont besoin, c’est d’un bon accord commercial, pas d’une union politique dans laquelle nous devons prendre en compte des pays comme Chypre et la Roumanie. »
Le Parlement néerlandais a également accepté de soutenir le début des négociations d’adhésion à l’UE avec l’Albanie et donc l’organisation de la première conférence intergouvernementale dès que les dirigeants de l’UE le décideront.
La décision sera officiellement votée par le parlement néerlandais aujourd’hui.
Il faisait suite au rapport positif du gouvernement de Mark Rutte sur les progrès de l’Albanie dans la réforme de l’adhésion à l’UE et le respect des conditions fixées en mars 2020 par le Conseil de l’Union européenne.
La nouvelle a été accueillie par le Premier ministre Edi Rama qui a déclaré qu’elle confirmait son évaluation selon laquelle les Néerlandais avaient jusqu’à présent refusé l’Albanie pour des motifs purement politiques, en raison des élections générales de mars 2021.
Le début des pourparlers nécessite la décision unanime des 27 États membres de l’UE. Les Pays-Bas, dont le gouvernement et le parlement doivent tous deux s’entendre sur les questions d’élargissement de l’UE, ont jusqu’à présent bloqué cette phase des progrès de l’Albanie en raison de réalisations insuffisantes.
Le parlement néerlandais a approuvé l’évaluation du gouvernement et de la Commission européenne selon laquelle l’Albanie a rempli les conditions nécessaires pour que les pourparlers puissent commencer après le sommet des dirigeants européens des 24 et 25 juin.