La plainte du Conseil de sécurité nationale (NSC) intervient alors que le président américain Joe Biden s’est rendu à Bruxelles cette semaine pour sa première visite présidentielle. M. Biden et le bloc cherchent à reconstruire des relations qui étaient très tendues pendant le mandat de Donald Trump.
Mais la querelle sur le projet de loi sur les marchés numériques de l’UE – dont les députés européens doivent commencer à débattre de manière imminente – ne fera pas grand-chose pour reconstruire leurs relations autrefois chaleureuses.
Le NSC, une branche de la Maison Blanche, s’est plaint la semaine dernière du ton des récents commentaires sur la réglementation technologique phare de l’UE.
Il est introduit pour limiter le pouvoir des Big Tech et constitue la première refonte majeure des réglementations technologiques de l’UE en deux décennies.
Big Tech est dominé par des entreprises américaines telles que Google, Amazon, Apple, Facebook et Microsoft.
Il a ajouté : « Des commentaires et des approches comme celui-ci rendent la coopération réglementaire entre les États-Unis et l’Europe extrêmement difficile et envoient le message que le [European] La Commission n’est pas intéressée à s’engager de bonne foi avec les États-Unis pour relever ces défis communs d’une manière qui serve nos intérêts communs.
« Les mesures protectionnistes pourraient désavantager les citoyens européens et freiner l’innovation dans les économies des États membres.
« De telles politiques entraveront également notre capacité à travailler ensemble pour harmoniser nos systèmes de réglementation. »
L’e-mail a été envoyé après que M. Schwab, un eurodéputé allemand de centre-droit, a déclaré que les cinq entreprises technologiques américaines étaient les « plus gros problèmes » pour la politique de concurrence de l’UE.
Au niveau national, M. Biden est sous pression pour riposter.
Les membres du Congrès exhortent le président à adopter une position plus ferme contre les lois qui ont le potentiel de « nuire de manière disproportionnée aux entreprises technologiques américaines ».
Le différend n’est pas le seul à éclater entre les États-Unis et l’UE.
Ils ont récemment résolu une querelle de 17 ans sur les subventions aux avions, levant la menace de milliards de dollars de tarifs punitifs.
Les arguments sur la façon de taxer et de réglementer les Big Tech pourraient bien gronder pendant une période similaire.
La Commission européenne a refusé de commenter lorsqu’elle a été approchée par le Financial Times.