Le demi-tour humiliant de Macron: la promesse de vaccin de Johnson et Biden voit le président français « basculer »

Emmanuel Macron : un expert discute d’un taux d’approbation « très faible »

Le Premier ministre s’est engagé à faire don d’au moins 100 millions de vaccins excédentaires à d’autres pays au cours de l’année prochaine, s’appuyant sur sa demande aux dirigeants mondiaux d’aider à protéger le monde alors qu’il s’engageait à « faire un pas de géant pour vaincre cette pandémie pour de bon ». Elle est intervenue un jour après que le président américain s’est engagé à faire don de 500 millions de doses aux pays les plus pauvres. On espère qu’au sommet du G7 de ce week-end, d’autres pays emboîteront le pas, mais M. Macron a semblé essayer de faire échouer cela avec son propre programme après avoir exprimé son soutien à la levée des brevets pour les vaccins.

Il a écrit sur Twitter cette semaine que « dès le premier jour, la France s’est efforcée de faire des solutions à la pandémie un bien public mondial ».

Il a ajouté : « Partage de dose, ouverture de la propriété intellectuelle, financement des systèmes de santé. C’est au G7 de s’impliquer.

Un responsable français a confirmé à Politico que «l’ouverture de la propriété intellectuelle» signifiait soutenir la levée des brevets sur les vaccins qui permettraient de produire davantage de vaccins dans les pays à faible revenu.

Parmi les pays du G7, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont opposés à la dérogation, tandis que le Japon et le Canada ont adopté des positions plus ambiguës.

Emmanuel Macron a fait un revirement humiliant

Emmanuel Macron a fait un revirement humiliant (Image : GETTY)

Joe Biden et Boris Johnson se sont rencontrés hier

Joe Biden et Boris Johnson se sont rencontrés hier (Image : GETTY)

Les États-Unis ont déclaré qu’ils soutiendraient une dérogation limitée aux vaccins et les responsables italiens ont soutenu cette position.

Le PDG de Fortune, Alan Murray, a déclaré: « Le président français Emmanuel Macron a renversé la question et soutient maintenant la dérogation. »

On pense qu’il fait référence à la position antérieure de M. Macron.

Arrivé au sommet de l’UE à Porto en mai, il a exprimé ses réserves sur la proposition de la Maison Blanche de renoncer aux brevets et a critiqué le manque d’exportations en provenance des pays « anglo-saxons ».

Il a demandé : « Quel est le problème actuel ?

M. Macron était auparavant contre une dérogation

M. Macron était auparavant contre une dérogation (Image : GETTY)

« Il ne s’agit pas vraiment de propriété intellectuelle. Peut-on donner la propriété intellectuelle à des laboratoires qui ne savent pas produire et ne produiront pas demain ? L’enjeu principal de la solidarité est la distribution des doses.

«Aujourd’hui, les Anglo-Saxons bloquent beaucoup de ces ingrédients et vaccins.

« Aujourd’hui, 100 % des vaccins produits aux États-Unis sont destinés au marché américain. »

Il a exhorté les États-Unis et le Royaume-Uni à commencer à exporter des doses dans le monde entier sans aucun plan apparent quant à la manière de les distribuer.

M. Johnson avait déjà promis des millions de doses à d’autres pays via l’alliance COVAX.

Le ministre des Affaires étrangères, James Cleverly, a critiqué le choix de M. Macron d’utiliser les vaccins comme « levier diplomatique » à l’époque, affirmant qu’il valait bien mieux remettre les doses à COVAX pour décider de la meilleure façon de les distribuer.

Des millions de vaccins seront donnés aux pays les plus pauvres

Des millions de vaccins seront donnés aux pays les plus pauvres (Image : GETTY)

M. Cleverly a déclaré à LBC Radio: « En fin de compte, notre première priorité, à juste titre, est la protection du peuple britannique, c’est ce sur quoi nous nous concentrons et nous le faisons très efficacement et le déploiement du vaccin très, très rapidement. « 

Sur les 100 millions de doses engagées par le Royaume-Uni aujourd’hui, 80 % iront à COVAX, le reste devant être partagé bilatéralement avec les pays dans le besoin.

Et M. Macron semble avoir fait volte-face une fois de plus, appelant l’UE à égaler les efforts américains pour faire don de vaccins COVID-19 aux pays en développement lors d’une conférence de presse jeudi.

Il a déclaré: « Je pense que l’UE doit avoir au moins le même niveau d’ambition que les États-Unis. »

La France a fait don de 100 000 doses de vaccin à la Mauritanie en avril.

M. Macron a déclaré qu’ils donneraient 500 000 d’ici la mi-juin et 30 millions d’ici 2022.

L'UE s'est opposée à une dérogation

L’UE s’est opposée à une dérogation (Image : GETTY)

Mais cet appel est intervenu après que l’UE s’est constamment opposée aux mesures visant à renoncer aux brevets, arguant que la propriété intellectuelle n’est pas un obstacle à l’accès aux vaccins.

Le président du Conseil européen Charles Michel a déclaré hier que la « question des droits de propriété intellectuelle sera probablement soulevée » lors du sommet.

Il a ajouté : « La renonciation au brevet peut sembler bonne, mais ce n’est pas une solution miracle.

« L’accord ADPIC offre déjà de la flexibilité et nous voulons nous concentrer sur des propositions concrètes, telles que la promotion des licences volontaires et des transferts de connaissances et la mise en commun de brevets à des conditions mutuellement convenues. »

L’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) établit des normes multilatérales et internationales pour la protection et l’application des droits de propriété intellectuelle.

Président du Conseil européen Charles Michel

Président du Conseil européen Charles Michel (Image : GETTY)

Certains pensent que M. Macron a son propre programme.

Le conseiller du gouvernement à la défense, Nicholas Drummond, l’a accusé d’être « déterminé à causer le maximum d’inconvénients au Royaume-Uni » après le Brexit.

Il a ajouté : « L’adoption d’un tel état d’esprit a fait reculer de 30 ans les relations anglo-françaises.

« Macron fait peut-être cela pour gagner des points à domicile, mais compte tenu de la mauvaise réponse de la France au COVID-19, une meilleure gestion de la pandémie pourrait être une meilleure tactique pour obtenir l’approbation nationale. »