Sir Keir Starmer a retroussé ses manches pour son premier jour de rentrée. Au lieu d’une salle de classe, il s’est dirigé vers les couloirs labyrinthiques de l’hôpital Epsom, dans le Surrey.
Le Premier ministre a peut-être voulu bannir le blues des vacances en parlant du NHS et des derniers projets du gouvernement visant à réduire sa liste d’attente.
Mais il y avait une très longue liste d’autres sujets qui faisaient la une des journaux. Au sommet ? Elon Musk.
Avant de répondre aux questions de la presse rassemblée dans la cantine de la clinique, le Premier ministre s’est tourné vers son secrétaire à la Santé, Wes Streeting, à la recherche d’un stylo pour prendre des notes.
Il semble même qu’il ait oublié d’emballer ses crayons pour le premier cours de la nouvelle année.
Sir Keir a d’abord tenté d’écarter une question sur le milliardaire de la technologie en suggérant qu’il n’avait pas grand-chose à dire sur les affirmations de M. Musk concernant l’exploitation des enfants en Grande-Bretagne.
Il s’est avéré que le Premier ministre avait bien plus à dire sur la question lorsqu’il a prononcé un discours passionné de cinq minutes et demie, avec l’aide d’un fidèle signal automatique, qui semblait accuser Musk de « répandre des mensonges » et être « désespéré d’avoir de l’attention ».
Sir Keir avait l’air furieux tout en avertissant qu’« une ligne a été franchie » lorsque le ministre de la Défense Jess Phillips et d’autres ont reçu de sérieuses menaces à cause du « poison de l’extrême droite ».
Les gants sont bel et bien tombés et une chose est claire : Musk vs Starmer ne montre aucun signe de fin prochaine.
Le patron de Tesla s’est empressé de prendre le clavier après les remarques de Sir Keir pour affirmer que l’ancien directeur des poursuites pénales était « profondément complice » du scandale du toilettage.
S’adressant à sa propre plateforme X, anciennement Twitter, M. Musk a déclaré : « Starmer est totalement méprisable ».
M. Streeting, qui hochait la tête comme une figurine sur un tableau de bord à travers les remarques de Sir Keir, a suggéré que M. Musk devrait avoir une « désintoxication des médias sociaux » comme résolution pour la nouvelle année.
Dans le courrier du Premier ministre – qui s’est accumulé en son absence pendant ses vacances à l’étranger – figuraient également des questions sur la ministre municipale, Tulip Siddiq, qui, selon lui, s’est référée à l’organisme de surveillance sordide au sujet de ses liens avec le régime déchu du Bangladesh.
Ce n’est que le début des tempêtes politiques qui se préparent pour Sir Keir en 2025.