Des projets sont en cours pour construire un canal de 430 miles qui reliera la mer Caspienne à la mer Noire.
Si le projet est achevé, le canal relierait plusieurs pays enclavés d’Asie à la mer ouverte via le Bosphore.
Connu sous le nom de canal Eurasie, il est destiné à fournir une voie de navigation plus courte que le système de voies navigables existant du canal Volga-Don.
Le projet pourrait coûter entre sept et dix-sept milliards de livres, selon le projet approuvé.
Actuellement, deux versions du projet d’élargissement du canal Volga-Don et de son rebaptisation en canal eurasien sont à l’étude.
Les deux nécessiteraient de gros investissements et leur construction prendrait plusieurs années.
La première option coûterait environ 7 milliards de livres sterling et permettrait le transit de navires pesant jusqu’à 10 000 tonnes.
Le deuxième coûterait environ 17 milliards de livres sterling, mais pourrait transporter des navires pesant jusqu’à 26 000 tonnes.
La première variante pourrait être rentabilisée en 11 ans et la seconde en 25 ans.
L’achèvement de la construction du canal Eurasie augmentera considérablement les exportations russes de produits non pétroliers et gaziers.
Cela créera également plus de 200 000 emplois dans le sud de la Russie, au Kazakhstan et dans d’autres pays de la région caspienne.
Une partie importante du trafic de marchandises entre la Chine et les pays de l’Union européenne, qui ont des ports sur la mer Méditerranée, sera transportée via cette nouvelle route transeurasienne.
S’il était construit, le canal Eurasie, long de près de 430 miles, serait quatre fois plus long que le canal de Suez et huit fois plus long que le canal de Panama.
L’itinéraire normalement proposé longe la ligne de terre la plus basse de la dépression de Kuma-Manuch, dans le sud-ouest de la Russie, considérée comme une frontière naturelle entre l’Asie et l’Europe.
La zone de dépression de Kuma-Manych est assez aride, avec des précipitations annuelles ne dépassant pas 400 mm (dans la partie ouest) et 200 mm (dans la partie est).
Pour exploiter ce canal de navigation avec écluses, un apport supplémentaire important d’eau douce serait nécessaire.