La suppression des droits de succession devrait être au cœur du programme conservateur qui sera publié cette semaine, selon un ancien ministre.
Nadhim Zahawi, l’ancien chancelier qui quitte ses fonctions de député, affirme que la suppression de « l’impôt le plus injuste que nous prélevons » bénéficierait d’un énorme soutien public.
Il affirme que l’abolition de cette taxe « profondément impopulaire » serait simplement une « bonne politique économique », bénéficiant aux Britanniques et gagnant la faveur du public pour les conservateurs.
M. Zahawi a décrit l’IHT comme « un triple impôt » car il représente un impôt sur le revenu, un impôt sur l’épargne et les investissements avant que « le fisc ne vienne pour une dernière fois » sur votre lit de mort.
L’ancien chancelier a également souligné que la taxe affecte de manière disproportionnée les moins riches, car les plus riches de la société trouveront toujours un moyen de contourner « le vaste éventail d’exonérations et d’exclusions ».
M. Zahawi a déclaré que cela deviendra particulièrement difficile pour les Britanniques, car le frein fiscal amènera davantage de personnes au seuil de l’IHT.
Il affirme que les petites entreprises familiales sont particulièrement mises à rude épreuve car elles n’ont pas d’actionnaires capables de vendre leurs actions en bourse pour éviter de payer des impôts et une pression fiscale supplémentaire pèse sur la tête de l’entreprise.
Cela signifie que cette petite entreprise locale pourrait être contrainte à la faillite et à la fermeture.
M. Zahawi a également souligné le malheur des personnes qui recevaient un cadeau d’un proche en cas de décès dans les sept ans et qui seraient frappées par l’impôt.
L’ancien chancelier a qualifié les 7 milliards de livres sterling collectés grâce aux droits de succession de « goutte dans l’océan » par rapport à l’ensemble des recettes fiscales et que « cela pourrait être plus un obstacle qu’une aubaine pour le Trésor ».
Dans le Telegraph, M. Zahawi a déclaré : « Le Chancelier n’a guère besoin que je lui dise que la suppression des droits de succession représenterait un engagement clair envers nos principes.
« Après tout, c’est lui qui a récemment qualifié ce système de « profondément anti-conservateur ». Et ses récentes coupes dans l’assurance nationale et son ambition de s’en débarrasser à terme montrent qu’il comprend parfaitement la nécessité d’empêcher une double imposition injuste.
« Faire de l’abolition des droits de succession un engagement clé du manifeste est donc une opportunité claire de démontrer que les valeurs conservatrices et les valeurs britanniques ne font qu’un. »