La sonde chinoise Change e-6 a atterri avec succès sur la face cachée de la Lune, une étape importante pour l’exploration lunaire.
Pékin a lancé le 3 mai une sonde chargée de collecter des échantillons dans le bassin moins exploré du Pôle Sud-Aitken.
La mission sans équipage – l’exploration de la lune la plus complexe jamais réalisée par la Chine – a atterri à 6 h 23.
Chang’e-6 a atterri dans un cratère d’impact connu sous le nom de Bassin Apollo après avoir orbité autour de la Lune pendant environ 20 jours.
L’étape suivante consiste à utiliser une perceuse et un bras mécanique pour collecter jusqu’à deux kilogrammes de poussière lunaire et de roches du bassin, formé il y a plus de quatre milliards d’années.
Un ascendeur au sommet de l’atterrisseur ramènera ensuite les échantillons dans un récipient sous vide métallique vers un autre module en orbite autour de la Lune.
La Chine dispose également d’un équipage de trois membres sur sa propre station spatiale en orbite et vise à envoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2030.
Exempte d’exposition à la Terre et à d’autres interférences, la face cachée quelque peu mystérieuse de la Lune est idéale pour la radioastronomie et d’autres travaux scientifiques.
Comme la face cachée ne fait jamais face à la Terre, un satellite relais est nécessaire pour maintenir les communications.
La fusée transportant la sonde lunaire Chang’e-6 – du nom de la mythique déesse chinoise de la lune – a décollé du centre de lancement de Wenchang, dans la province insulaire de Hainan.
Le programme lunaire s’inscrit dans une rivalité croissante avec les États-Unis – toujours leader en matière d’exploration spatiale – et d’autres pays, dont le Japon et l’Inde.
La Chine a mis en orbite sa propre station spatiale et y envoie régulièrement des équipages.
Des problèmes informatiques de dernière minute ont annulé le lancement prévu samedi du premier vol d’astronaute de Boeing.