Face aux craintes croissantes d’un éventuel conflit nucléaire, les Ukrainiens s’empressent de renforcer leurs défenses contre les radiations.
Le maire de Vinnytsia, Serhii Morhunov, a annoncé la construction d’abris anti-radiations dans 10 établissements d’enseignement de la ville, marquant une étape proactive vers la protection de la population contre le spectre d’une guerre nucléaire.
« Nous sommes devenus les premiers en Ukraine à commencer à construire des abris anti-radiations, et des travaux sont en cours dans 10 établissements d’enseignement pour créer un environnement sûr pour l’apprentissage en classe pour les écoliers », a partagé Morhunov sur Facebook.
Cette initiative urgente intervient alors que la Russie montre sa puissance militaire en lançant des exercices impliquant des armes nucléaires tactiques dans la Région militaire Sud.
Ces exercices, qui incluent l’utilisation de missiles Kinzhal et Iskander à capacité nucléaire, soulignent la volonté de la Russie d’intensifier les tensions dans un contexte de conflits géopolitiques croissants.
En réponse aux provocations perçues de la part des dirigeants occidentaux, le ministère russe de la Défense a annoncé le début de ces exercices au début du mois.
Les exercices ont été annoncés le 6 mai, le ministère de la Défense ayant déclaré dans un communiqué qu’ils interviendraient en réponse aux « déclarations provocatrices et menaces de certains responsables occidentaux à l’égard de la Fédération de Russie ».
Les déclarations du président français Emmanuel Macron et du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron concernant un potentiel soutien militaire à l’Ukraine ont été condamnées par le Kremlin, qui les a considérées comme des déclencheurs d’une escalade accrue.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré le 6 mai que la déclaration de Macron et d’autres remarques de responsables britanniques et américains avaient motivé les exercices nucléaires, qualifiant ces remarques de « nouvelle vague d’escalade ».