Gibraltar pourrait devoir adhérer à certaines réglementations de l’UE selon les termes du nouvel accord sur le Brexit, afin de céder aux inquiétudes de l’Espagne concernant la gestion des frontières.
L’aveu des ministres a suscité une inquiétude considérable parmi les députés conservateurs, qui craignent que cela puisse compromettre la souveraineté britannique sur le territoire.
David Rutley, le ministre britannique chargé de Gibraltar, a souligné l’importance de sauvegarder la souveraineté du territoire en tant que « ligne rouge » lors des discussions avec le comité de contrôle européen des Communes.
Toutefois, des inquiétudes persistent quant aux implications potentielles des concessions faites pour garantir une frontière plus ouverte avec l’Espagne.
Les négociations, dirigées par le ministre des Affaires étrangères Lord David Cameron, visent à sortir de l’impasse post-Brexit concernant l’avenir de Gibraltar.
Malgré l’annonce de l’accord sur les « éléments essentiels » du pacte le mois dernier, de grandes questions subsistent quant à l’étendue de l’autonomie de Gibraltar dans le cadre de l’UE.
Gibraltar, un territoire britannique d’outre-mer avec une longue histoire de tensions entre le Royaume-Uni et l’Espagne, se retrouve au centre de cette lutte acharnée diplomatique. Les revendications persistantes de souveraineté de Madrid sur le territoire ont compliqué les négociations, avec une pression croissante à l’approche des élections cruciales du Parlement européen.
Un aspect crucial des récentes révélations est l’implication potentielle des juges européens dans la résolution des litiges concernant Gibraltar. Bien que la Cour de justice européenne (CJCE) ne puisse pas appliquer directement les règles de l’UE sur le Rocher, des inquiétudes subsistent quant à d’éventuels renvois devant le tribunal basé au Luxembourg, faisant craindre un empiètement sur la souveraineté britannique.
Sir Bill Cash, président du Comité de contrôle européen des Communes, a souligné l’importance primordiale de préserver la souveraineté de Gibraltar au cours des négociations. L’ancien ministre du Brexit, David Jones, a fait écho à ces sentiments, mettant en garde contre tout compromis qui pourrait aboutir à une « diminution de la souveraineté britannique ».
Malgré ces inquiétudes, David Rutley a assuré à la commission que le gouvernement de Gibraltar soutenait l’accord proposé et a souligné que tout accord dépendrait de la sauvegarde de la souveraineté du territoire et des installations militaires du Royaume-Uni à Gibraltar.
Alors que les discussions se poursuivent, le sort de Gibraltar, où vivent plus de 32 000 personnes, est en jeu.